Ibn Battuta
Abu Abdullah Muhammad Ibn Abdullah Al Lawati Al Tanji Ibn Battuta (, en arabe : أبو عبد الله محمد ابن عبد الله اللواتي الطنجي بن بطوطة), né le 24 février 1304 à Tanger et mort en 1377 à Marrakech, est un explorateur et voyageur musulman marocain, de souche berbèreluwatie2, qui a parcouru 120 000 km en 29 ans de voyages à travers le monde, de Tombouctou au sud en Bulgarie (en actuelle Russie, sur la Volga) au nord ; de Tanger à l’ouest à Quanzhou enExtrême-Orient. Ses récits sont compilés par Ibn Juzayy en un livre appelé Tuḥfat al-nuẓẓār fī ʿağāʾib l-amṣār wa-ġarāʾib l-asfār.
Ses voyages:
Traversée de
la Libye:
Le 14 juin 1325, Ibn Battûta part de Tanger pour son
pèlerinage à La Mecque. Il traverse rapidement l'Algérie alors en
pleine guerre civile . Il arrive
à Tunis sous le règne du sultan hafside Abû Yahyâ Abû Bakr al-Mutawakkil au moment de
la fête de la fin du ramadan. Il se
joint à une caravane partant pour l'Arabie. De passage à Tripoli, il se marie une première fois et repart avec son
épouse. En cours de chemin, un différend avec son beau-père le fait divorcer.
Il se remarie avec une autre femme de la caravane, fille d'un lettré originaire
de Fès.
Remontée de
la vallée du Nil:
En janvier 1326, il arrive à Alexandrie. Ibn Battûta donne une description détaillée du phare d'Alexandrie et signale
qu'à son retour en 1349 il ne trouva sur ces lieux qu'un tas de ruines.
Ibn Battûta passe au Caire. Il explique alors le système fiscal local basé sur la
hauteur de la crue annuelle du Nil .
Traversée de
la Syrie et de
la Palestine:
D'Égypte, il monte vers Gaza et de là
vers Hébron, puis Jérusalem. La crainte de voir les croisés revenir
prendre Jérusalem et s'y
installer, avait fait prendre la décision paradoxale de raser toutes les
fortifications. Ibn Battûta s'émerveille devant le dôme
du Rocher.
Ibn Battûta remonte ensuite le long de la côte
méditerranéenne en passant par Tyr, Sayda, Beyrouth, et fait un crochet par Damas. Retour à Tripoli sur la côte.
Il fait un nouveau crochet par le Krak des Chevaliers et Homs (Emèse) et descend le cours de l'Oronte vers Hama . Se dirigeant toujours vers le nord
il atteint Alep. Il s'attarde sur la description de la citadelle, citant
un poète : « l'âpre citadelle se dresse contre ceux qui veulent la
prendre avec sa haute vigie et ses flancs abrupts ». De là, il retourne
encore une fois vers la côte à Antioche. Il redescend vers le sud jusqueLattaquié, passe au pied de la forteresse du Marquuab qu'il dit
semblable au krak des Chevaliers, puis versBaalbek et revient à Damas pour s'y
attarder car « si le paradis est sur la terre, c'est à Damas et nulle part
ailleurs ».
Il reçoit à Damas la licence d'enseigner en
1326 et part vers La Mecque avec une
caravane.
Vers La
Mecque:
La caravane fait halte à Bosra pour
quelques jours. Au passage il passe près « de la demeure des Thamûd
creusée dans des montagnes de grès rouge avec des seuils sculptés et qu'on
croirait construites récemment. Les ossements cariés sont à l'intérieur des
demeures. » Il s'agit certainement du site de Pétra en Jordanie où la
plupart des abris creusés dans la falaise n'étaient pas des maisons mais des
tombeaux, mais l'interprétation d'Ibn Battûta va dans le sens du Coran :
Quant aux habitants de
Hijr qui avaient traité les prophètes de menteur
Et qui s'étaient
détournés de Nos signes, quand. Nous les leur avions fait parvenir,
se contentant de creuser
leurs demeures dans le roc des montagnes en toute sécurité,
eux aussi furent saisis
par le cri terrifiant au lever du jour,
et tout ce qu'ils
possédaient ne leur a en rien servi.
Arrivé à Médine, Ibn Battûta va se recueillir sur la tombe de Mahomet. Il raconte les diverses étapes de l'agrandissement de
la mosquée . Après avoir fait le tour des sites que Mahomet avait fréquentés, il
repart pour La Mecque. Dix jours après la fin du pèlerinage, il
part avec une caravane en direction de l'Irak (17 novembre
1326).
L'Irak: Au sein de la caravane
qui ramène les pèlerins, Ibn Battûta traverse le plateau de Nejd jusqu'à Nadjaf après un
voyage d'une quarentaine de jour, où il visite notamment le tombeau de `Ali, quatrième calife de l'islam. Alors que la caravane repart vers Bagdad, Ibn Battûta décide de se rendre à Wasit puis
descendre le cours du Tigre d'aller à
al-Basra (Bassora). La Perse: Arrivé en Perse, il se rend à Ispahan en longant
les monts Zagros, puis à Shiraz, une des rares villes épargnée par l'invasion mongole. Ibn Battuta, retourne en
Irak où il visite Baghdad. Puis il remonte vers le nord jusqu'à Tabriz. Après être revenu à
Baghdad, il visite Mossoul, Cizre et enfin Mardin, située dans l'actuelle Turquie. Arrivé à ce stade il fait demi-tour et revient à la Mecque pour son deuxième
hadj. L'Afrique
orientale, le Yémen et l'Oman: En quittant la Mecque, après le hadj en
1330, il se dirigea vers le port de Jeddah sur la côte
de la mer Rouge. Arrivant au Yémen, il visita Zabid, puis la ville des hautes terres de Ta'izz. Ibn Battuta mentionne également la ville de Sana'a, même s'il est peu probable qu'il y soit réellement
allé. Il est plus probable qu'il soit allé directement à partir de Ta'izz au
port d'Aden, en y arrivant à peu près au début de l'année 1331. À Aden, il s'embarque
sur un navire, passe devant Zeila, puis longe le cap
Gardafui. Ne restant pas plus d'une semaine à chaque
port visité, il s'est rendu, entre autres à Mogadiscio, Mombasa, Zanzibar et Kilwa. Au moment de la mousson, il retourne par bateau vers
l'Arabie, visite l'Oman et traverse le détroit d'Ormuz avant de
retourner vers la Mecque
pour le hadj de 1330. L'Anatolie: En 1333, il visite Ayasoluk (Éphèse). Il est particulièrement impressionné par la mosquée
principale de la ville. Asie centrale: Ibn Battûta traverse la Crimée et visite
l’empire de la Horde
d'Or d'Özbeg.
L'Inde:
La
description de l’Inde constitue la partie centrale des Voyages d’Ibn
Battûta, aussi bien par son volume — elle couvre presque le tiers de l’ensemble
de l’ouvrage — que par les informations.
Les Maldives, Ceylan et le Bengale:
Le sultan de
Delhi, Fîrûz Shâh Tughlûq envoie une ambassade à l'empereur de Chine Togoontomor, ambassade à laquelle se joint Ibn Battuta. Mais suite
aux aléas de la mer ce fut un désastre, la plupart des présents offerts par
Tughluk ainsi que les ambassadeurs
disparurent sous l'eau. Ibn Battuta est l'un des rares survivants, il craint la
colère du sultan de Delhi et décide donc de partir aux Maldives. Dans ces îles
il devient cadi (juge), puis
il se marie avec plusieurs filles de vizirs. Cela va faire croire au vizir Abd
Allah qu'il recherche des alliances politiques pour prendre le pouvoir. Il est
donc « invité » à quitter les îles. Il laisse derrière lui plusieurs
femmes et un garçon.
Sa prochaine
destination est Ceylan (l'actuelle
Sri Lanka). Il veut visiter la deuxième montagne de cette île, le pic d'Adan (2 243 m). ce voyage fut
pour Battuta une sorte de pèlerinage.
De retour
sur le sous-continent indien, il est dépouillé par des pirates hindous de tous
les cadeaux que lui avait offert le sultan idolâtre de Ceylan. Arrivé au Bengale, il se retrouve pris dans une
révolte dirigée par les sultans de cette région contre le sultanat de Delhi. Battuta décide de s'en aller au plus vite pour ne pas
éveiller des soupçons auprès de la cour de Delhi. Il se dirige donc vers la Chine
Sumatra et la Chine:
En 1346, Ibn Battûta aborde Samudra
La même
année, Ibn Battuta fait voile vers la Chine6 de la dynastie Yuan.
Lors du
voyage, il aurait débarqué et séjourné durant quelques jours au légendaire royaume de Caïloûcary
Arrivé en
Chine, Ibn Battuta s'étonne, comme Marco Polo avant lui,
de l'avancée de la civilisation chinoise.
Retour
au pays:
Ibn Battuta
quitte la Chine,
il reste deux mois à Samudra (octobre-novembre 1346) et repart pour l’Inde
qu'il quitte rapidement pour Zhafar, au sud de
l’Arabie, dans la deuxième quinzaine du mois d’avril 1347. Il passe en
territoire iranien et traverse la province de Lar pour arriver à Shiraz. Janvier 1348 le voit à Bagdad d'où il
repart pour Damas.
Ibn Battûta
arrive au Caire au cours du
règne (1347-1351) du malik baharite Nasir Hasan et repart
aussitôt pour La Mecque afin
d’accomplir un dernier pèlerinage. De là, il retourne au Caire au début de
l’année 1349 et rentre dans son pays ayant appris.
L'Andalousie:
Après
quelque temps passés à Tanger, Ibn Battûta repart en voyage vers al-Andalus — l'Espagne
musulmane. Ibn Battûta rejoint un groupe de musulmans de Tanger
avec l'intention de se battre pour défendre ce port. Par chance pour eux, la peste noire avait tué le
roi peu avant leur arrivée (en mai 1350) et Ibn Battûta peut alors voyager en sécurité. Il
visite le royaume de Valence et termine son périple à Grenade.
Quittant
l'Espagne, il décide de visiter son Maroc natal. Il
s'arrête à Marrakech, alors presque une ville fantôme, suite à l'épidémie de
peste et poursuit vers Fès et par ailleurs siège de la Quaraouiyine, l'un des plus importants centre du savoir de l'époque,
pour finir son périple dans sa bonne ville de Tanger.
L'or de l'Empire du Mali:
Deux ans
avant sa première visite au Caire, le mansa de l'Empire du Mali, Kouta Moussa, était passé par la ville en direction de la Mecque pour accomplir son hajj et avait
fortement impressionné la population par l'opulence de son apanage. L'Afrique
de l'Ouest était riche en or et cette
richesse était une découverte pour le monde musulman. Quand bien même il n'y
fait pas explicitement référence, Ibn Battûta avait dû en entendre parler et
cela a sans doute motivé sa décision de voyager en Afrique subsaharienne aux marges occidentales du monde musulman et du Sahara.
En 1352, il quitte une nouvelle fois le Maroc pour atteindre la
ville frontière de Sijilmasa qu'il quitte
à son tour avec les caravanes d'hiver quelques mois plus tard. Il atteint la
ville saharienne de Teghazza, alors un centre important du commerce du sel, enrichie par l'or du Mali mais qui ne fait pas grande
impression sur notre voyageur. Huit cent kilomètres au travers de la partie la
plus hostile du Sahara, et le voici à Walata. De là, il poursuit en direction sud-ouest, le long de
ce qu'il croit être le Nil mais qui est le Niger, pour enfin atteindre la capitale de l'Empire du Mali. Mansa Souleymane, qui règne sur l'Empire depuis 1341, le reçoit
chichement mais Ibn Battûta reste cependant huit mois avant de reprendre la
route jusqu'à Tombouctou, alors une petite ville sans importance, sans commune
mesure avec ce qu'elle deviendra dans les décennies suivantes. Il la quitte
pour retraverser le désert et rejoindre son Maroc natal, où il finit sa vie,
enfin sédentaire et paisible, selon toutes probabilités au service du sultan.
Hommages:
La ville de Dubaï lui a
consacré un centre commercial thématique, l'Ibn Battuta Mall, un des plus grands du Moyen-Orient, évoquant d'une part ses voyages, et d'autre part plus
généralement les grandes figures de l'Islam médiéval dans le domaine culturel,
scientifique, philosophique et artistique, leur influence sur le monde et plus
particulièrement sur l'Europe et la future Renaissance.
Traversée de
la Libye:
Remontée de
la vallée du Nil:
Traversée de
la Syrie et de
la Palestine:
D'Égypte, il monte vers Gaza et de là
vers Hébron, puis Jérusalem. La crainte de voir les croisés revenir
prendre Jérusalem et s'y
installer, avait fait prendre la décision paradoxale de raser toutes les
fortifications. Ibn Battûta s'émerveille devant le dôme
du Rocher.
Ibn Battûta remonte ensuite le long de la côte
méditerranéenne en passant par Tyr, Sayda, Beyrouth, et fait un crochet par Damas. Retour à Tripoli sur la côte.
Il fait un nouveau crochet par le Krak des Chevaliers et Homs (Emèse) et descend le cours de l'Oronte vers Hama . Se dirigeant toujours vers le nord
il atteint Alep. Il s'attarde sur la description de la citadelle, citant
un poète : « l'âpre citadelle se dresse contre ceux qui veulent la
prendre avec sa haute vigie et ses flancs abrupts ». De là, il retourne
encore une fois vers la côte à Antioche. Il redescend vers le sud jusqueLattaquié, passe au pied de la forteresse du Marquuab qu'il dit
semblable au krak des Chevaliers, puis versBaalbek et revient à Damas pour s'y
attarder car « si le paradis est sur la terre, c'est à Damas et nulle part
ailleurs ».
Il reçoit à Damas la licence d'enseigner en
1326 et part vers La Mecque avec une
caravane.
Vers La
Mecque:
La caravane fait halte à Bosra pour
quelques jours. Au passage il passe près « de la demeure des Thamûd
creusée dans des montagnes de grès rouge avec des seuils sculptés et qu'on
croirait construites récemment. Les ossements cariés sont à l'intérieur des
demeures. » Il s'agit certainement du site de Pétra en Jordanie où la
plupart des abris creusés dans la falaise n'étaient pas des maisons mais des
tombeaux, mais l'interprétation d'Ibn Battûta va dans le sens du Coran :
Quant aux habitants de
Hijr qui avaient traité les prophètes de menteur
Et qui s'étaient
détournés de Nos signes, quand. Nous les leur avions fait parvenir,
se contentant de creuser
leurs demeures dans le roc des montagnes en toute sécurité,
eux aussi furent saisis
par le cri terrifiant au lever du jour,
et tout ce qu'ils
possédaient ne leur a en rien servi.
Arrivé à Médine, Ibn Battûta va se recueillir sur la tombe de Mahomet. Il raconte les diverses étapes de l'agrandissement de
la mosquée . Après avoir fait le tour des sites que Mahomet avait fréquentés, il
repart pour La Mecque. Dix jours après la fin du pèlerinage, il
part avec une caravane en direction de l'Irak (17 novembre
1326).
L'Irak: Au sein de la caravane
qui ramène les pèlerins, Ibn Battûta traverse le plateau de Nejd jusqu'à Nadjaf après un
voyage d'une quarentaine de jour, où il visite notamment le tombeau de `Ali, quatrième calife de l'islam. Alors que la caravane repart vers Bagdad, Ibn Battûta décide de se rendre à Wasit puis
descendre le cours du Tigre d'aller à
al-Basra (Bassora). La Perse: Arrivé en Perse, il se rend à Ispahan en longant
les monts Zagros, puis à Shiraz, une des rares villes épargnée par l'invasion mongole. Ibn Battuta, retourne en
Irak où il visite Baghdad. Puis il remonte vers le nord jusqu'à Tabriz. Après être revenu à
Baghdad, il visite Mossoul, Cizre et enfin Mardin, située dans l'actuelle Turquie. Arrivé à ce stade il fait demi-tour et revient à la Mecque pour son deuxième
hadj. L'Afrique
orientale, le Yémen et l'Oman: En quittant la Mecque, après le hadj en
1330, il se dirigea vers le port de Jeddah sur la côte
de la mer Rouge. Arrivant au Yémen, il visita Zabid, puis la ville des hautes terres de Ta'izz. Ibn Battuta mentionne également la ville de Sana'a, même s'il est peu probable qu'il y soit réellement
allé. Il est plus probable qu'il soit allé directement à partir de Ta'izz au
port d'Aden, en y arrivant à peu près au début de l'année 1331. À Aden, il s'embarque
sur un navire, passe devant Zeila, puis longe le cap
Gardafui. Ne restant pas plus d'une semaine à chaque
port visité, il s'est rendu, entre autres à Mogadiscio, Mombasa, Zanzibar et Kilwa. Au moment de la mousson, il retourne par bateau vers
l'Arabie, visite l'Oman et traverse le détroit d'Ormuz avant de
retourner vers la Mecque
pour le hadj de 1330. L'Anatolie: En 1333, il visite Ayasoluk (Éphèse). Il est particulièrement impressionné par la mosquée
principale de la ville. Asie centrale: Ibn Battûta traverse la Crimée et visite
l’empire de la Horde
d'Or d'Özbeg.
L'Inde:
La
description de l’Inde constitue la partie centrale des Voyages d’Ibn
Battûta, aussi bien par son volume — elle couvre presque le tiers de l’ensemble
de l’ouvrage — que par les informations.
Les Maldives, Ceylan et le Bengale:
Le sultan de
Delhi, Fîrûz Shâh Tughlûq envoie une ambassade à l'empereur de Chine Togoontomor, ambassade à laquelle se joint Ibn Battuta. Mais suite
aux aléas de la mer ce fut un désastre, la plupart des présents offerts par
Tughluk ainsi que les ambassadeurs
disparurent sous l'eau. Ibn Battuta est l'un des rares survivants, il craint la
colère du sultan de Delhi et décide donc de partir aux Maldives. Dans ces îles
il devient cadi (juge), puis
il se marie avec plusieurs filles de vizirs. Cela va faire croire au vizir Abd
Allah qu'il recherche des alliances politiques pour prendre le pouvoir. Il est
donc « invité » à quitter les îles. Il laisse derrière lui plusieurs
femmes et un garçon.
Sa prochaine
destination est Ceylan (l'actuelle
Sri Lanka). Il veut visiter la deuxième montagne de cette île, le pic d'Adan (2 243 m). ce voyage fut
pour Battuta une sorte de pèlerinage.
De retour
sur le sous-continent indien, il est dépouillé par des pirates hindous de tous
les cadeaux que lui avait offert le sultan idolâtre de Ceylan. Arrivé au Bengale, il se retrouve pris dans une
révolte dirigée par les sultans de cette région contre le sultanat de Delhi. Battuta décide de s'en aller au plus vite pour ne pas
éveiller des soupçons auprès de la cour de Delhi. Il se dirige donc vers la Chine
Sumatra et la Chine:
En 1346, Ibn Battûta aborde Samudra
La même
année, Ibn Battuta fait voile vers la Chine6 de la dynastie Yuan.
Lors du
voyage, il aurait débarqué et séjourné durant quelques jours au légendaire royaume de Caïloûcary
Arrivé en
Chine, Ibn Battuta s'étonne, comme Marco Polo avant lui,
de l'avancée de la civilisation chinoise.
Retour au pays:
Ibn Battuta
quitte la Chine,
il reste deux mois à Samudra (octobre-novembre 1346) et repart pour l’Inde
qu'il quitte rapidement pour Zhafar, au sud de
l’Arabie, dans la deuxième quinzaine du mois d’avril 1347. Il passe en
territoire iranien et traverse la province de Lar pour arriver à Shiraz. Janvier 1348 le voit à Bagdad d'où il
repart pour Damas.
Ibn Battûta
arrive au Caire au cours du
règne (1347-1351) du malik baharite Nasir Hasan et repart
aussitôt pour La Mecque afin
d’accomplir un dernier pèlerinage. De là, il retourne au Caire au début de
l’année 1349 et rentre dans son pays ayant appris.
L'Andalousie:
Après
quelque temps passés à Tanger, Ibn Battûta repart en voyage vers al-Andalus — l'Espagne
musulmane. Ibn Battûta rejoint un groupe de musulmans de Tanger
avec l'intention de se battre pour défendre ce port. Par chance pour eux, la peste noire avait tué le
roi peu avant leur arrivée (en mai 1350) et Ibn Battûta peut alors voyager en sécurité. Il
visite le royaume de Valence et termine son périple à Grenade.
Quittant
l'Espagne, il décide de visiter son Maroc natal. Il
s'arrête à Marrakech, alors presque une ville fantôme, suite à l'épidémie de
peste et poursuit vers Fès et par ailleurs siège de la Quaraouiyine, l'un des plus importants centre du savoir de l'époque,
pour finir son périple dans sa bonne ville de Tanger.
L'or de l'Empire du Mali:
Deux ans
avant sa première visite au Caire, le mansa de l'Empire du Mali, Kouta Moussa, était passé par la ville en direction de la Mecque pour accomplir son hajj et avait
fortement impressionné la population par l'opulence de son apanage. L'Afrique
de l'Ouest était riche en or et cette
richesse était une découverte pour le monde musulman. Quand bien même il n'y
fait pas explicitement référence, Ibn Battûta avait dû en entendre parler et
cela a sans doute motivé sa décision de voyager en Afrique subsaharienne aux marges occidentales du monde musulman et du Sahara.
En 1352, il quitte une nouvelle fois le Maroc pour atteindre la
ville frontière de Sijilmasa qu'il quitte
à son tour avec les caravanes d'hiver quelques mois plus tard. Il atteint la
ville saharienne de Teghazza, alors un centre important du commerce du sel, enrichie par l'or du Mali mais qui ne fait pas grande
impression sur notre voyageur. Huit cent kilomètres au travers de la partie la
plus hostile du Sahara, et le voici à Walata. De là, il poursuit en direction sud-ouest, le long de
ce qu'il croit être le Nil mais qui est le Niger, pour enfin atteindre la capitale de l'Empire du Mali. Mansa Souleymane, qui règne sur l'Empire depuis 1341, le reçoit
chichement mais Ibn Battûta reste cependant huit mois avant de reprendre la
route jusqu'à Tombouctou, alors une petite ville sans importance, sans commune
mesure avec ce qu'elle deviendra dans les décennies suivantes. Il la quitte
pour retraverser le désert et rejoindre son Maroc natal, où il finit sa vie,
enfin sédentaire et paisible, selon toutes probabilités au service du sultan.
Hommages:
La ville de Dubaï lui a
consacré un centre commercial thématique, l'Ibn Battuta Mall, un des plus grands du Moyen-Orient, évoquant d'une part ses voyages, et d'autre part plus
généralement les grandes figures de l'Islam médiéval dans le domaine culturel,
scientifique, philosophique et artistique, leur influence sur le monde et plus
particulièrement sur l'Europe et la future Renaissance.
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